Pango

L’auteur de pensées

Que suis-je ?

Que suis-je ? Question simple, que tout le monde a déjà abordée, avec plus ou moins de philosophie. Pour ma part, si je me la pose à cet instant c’est parce que j’ai l’impression de connaître la réponse et que j’espère ainsi ne pas l’oublier. L’écrire, pour mettre à plat mes réflexions et mes doutes. Bien sûr, je ne souhaite pas ici questionner mon existence, pas de méta-physique ni même de traits d’esprits car ce que je veux élaborer à présent est simplement la réalité de ma personne, ce sont mes fondations, mes valeurs, mes goûts et mes passions. Ce qui au quotidien définit ce que je suis et qui, par un sournois jeu de projection, tend à s’effacer quand je me trouve illuminé par des personnes dont l’esprit me séduit. À mon lendemain. Cela je le souhaite pour une raison bien précise, je me suis trop souvent vu trébucher en essayant d’atteindre cette flamme qui anime les autres, ignorant la mienne, l’éteignant même parfois avec bonne volonté. Comme si l’autre détenait derrière son sourire le secret du bonheur et qu’en l’imitant je parviendrai à mettre moi aussi la main dessus. Je ne vais cependant ni jeter la pierre sur l’autre et son influence, ni me moraliser. Ce phénomène, je le constate au passé comme au présent, je le constaterai encore au futur et plutôt que de serrer les dents et l’oublier quand vient le temps de revenir en moi, je vais faire ce travail de compréhension et d’acceptation ; on résiste mieux aux chutes dès lors que l’on sait qu’elles arrivent. Tout d’abord, au travers de quel phénomène ai-je ressenti le besoin d’écrire ? Ça a été long, subtilement masqué par ma volonté. Cette pensée, je tente de la poser depuis longtemps déjà, j’ai interrogé ; moi-même et les autres, pour comprendre ce qui devrait en sortir.
2022-03-29
11 min de lecture

La peur d’aimer

Par où commencer ? Certainement par le début. Ça a commencé discrètement, dans une douce pénombre, une question. Qu’est-ce que l’amour ? J’en parle, je dis en exprimer, je dis le rechercher, mais dans le fond, qu’est-ce que c’est ? La simple définition me dit qu’il s’agit d’un mélange d’affection et d’attachement, que ça pousse à exprimer de la tendresse et de l’empathie, que cela peut renvoyer aussi bien à la passion, le romantisme, la sexualité, l’amour platonique, familial, religieux… Des mots que je comprends, que je connais, mais dont je me détache. Alors si je reformule ma question, comment expliquer que je recherche l’attachement et l’affection tout en m’en protégeant ? Comment expliquer que l’empathie et la tendresse soient au centre de mes valeurs alors que j’esquive toutes les situations qui me permettraient de l’exprimer ? Reprenons dans l’ordre ; par le début. Parlons de l’émotion qui a toujours été là, tapie dans l’ombre de cette question si douce, parlons de la peur. À moi-même. On a tous peur de quelque chose. J’ai même envie de penser qu’à l’échelle d’une vie, on a peur de tout. J’aimerai cependant distinguer les peurs manifestes : le vide, les araignées, le trac ; des peurs liées à l’être, celles qui nous poussent à aller contre nos valeurs, celles qui, laissées libres, s’enracinent durablement dans l’individu, créent ce qu’on appellera plus simplement des insécurités. Il paraît évident que dans la société moderne, on est bien plus facilement confronté à la seconde qu’à la première à moins de rechercher activement l’adrénaline qui en découle. Quoiqu’il en soit, comment peut-on dépasser ces peurs ? Bien que ces deux catégories se distinguent, il n’empêche que la réponse à cette question demeure semblable : l’habituation permettra de réduire l’intensité des émotions créées par l’exposition à cette peur. Là où la seconde catégorie devient plus insidieuse, c’est qu’à l’image d’un virus, elle parviendra parfois à se multiplier en esquivant le système immunitaire ; autrement dit certaines peurs incarnent des formes tellement multiples qu’elles échapperont à la détection de notre conscience.
2022-03-13
9 min de lecture

Mon idéal

Je n’ai jamais appris à être heureux. “Je”. Naît-on avec cette capacité ? L’apprenons-nous par mimétisme ? Faut-il se battre pour l’obtenir ? Une compétition annuelle ? Plus concrètement, bien que je n’ai jamais appris à chérir mes possessions, bien que je n’ai jamais appris à estimer l’autre ou moi-même ; j’ai toujours convoité ce que soi-même l’on pourrait posséder, en échange de rien, si ce n’est d’un peu de facilité. Que ce soit un grand esprit, de vastes connaissances sur le monde, du succès, un sens artistique, une passion. Tout cela, je le convoite. À quelles fins ? À ces personnes qui m’inspirent. Faute de pouvoir posséder ce qui nécessite de s’investir, comme toujours, je me réfugie dans ma tête. Je me prends à m’imaginer réussir, l’incarnation de la motivation, l’amour de la vie et de ce qu’elle porte. Je rêve de plus, je rêve de mieux, je rêve d’une finalité. Car au-delà de la possession matérielle, au-delà de la reconnaissance de mes pairs, il y a une chose que je désirerai éternellement, une chose vaporeuse, difficile à définir. Elle est proche d’une vocation qui porterait en elle un sens. Contemplative, elle procurerait satisfaction et assurance à quiconque l’approcherait. Créant avec l’autre une confiance mutuelle sans compromis, elle permettrait à chacun de grandir pour mieux vivre son quotidien. Une forme de raison absolue qui parviendrait à s’exprimer et échanger avec la sensibilité de tous. Voilà ce à quoi j’aspire, voici mon rêve, ce que je veux être. Ma réalité est tout autre. Embourbé dans mes erreurs passées, ma confiance ensevelie sous les décombres de ce que fût mon quotidien, je me construis cette routine aseptique pour panser ce qui pourrait demain me définir. Quelles sont les pièces manquantes entre ce rêve et cette réalité qui me divise ? Nombre d’entre elles demeurent évidentes, la volonté en est la meilleure représentante car elle révèle alors cette constellation de défauts.
2022-02-20
6 min de lecture

L’obscurité

Alors que la vie suit son cours, que laisse-t-elle dans son sillage ? Un peu de routine par-ci, un peu de déception par-là et allez soyons fous, un peu de plaisir. Il n’est pas simple de définir, ou du moins d’illustrer, les déceptions et les plaisirs. Cette fois où l’on s’est sentis rougir d’un mensonge lors d’une discussion qui pourtant ne portait que peu d’intérêt. Cette fois où le vendeur de fruits et légumes nous a offert la moitié de notre commande par pure sympathie. Ces choses-là arrivent et si je suis aujourd’hui capable de les citer, c’est qu’elles se sont non seulement produites récemment, mais surtout que je les ai notées quelque part. Que penser alors du temps qui passe, de l’effet qu’il a sur nos souvenirs qui s’accumulent et se recouvrent, de la vie qui file tout droit sans prendre égard de ce qu’elle abandonne sur le côté. À ces souvenirs perdus. D’un point de vue pragmatique, ce phénomène s’explique très simplement : le cerveau a une capacité restreinte à emmagasiner les informations ; sans même prendre en compte le fait que passé un certain âge, ses capacités ne font que s’amenuiser. De tout cela, il ne reste que des souvenirs approximatifs, quand ils ne sont pas totalement imaginés, et des automatismes. Les premiers se révèlent forts utiles pour entretenir une discussion, à base d’anecdotes plus ou moins personnelles, alors que les seconds seront ce qui forgent notre personnalité, ces choses que les gens perçoivent sans qu’on ne les exprime. La simplification est grossière, un évènement de la vie peut être bien plus que cela, mais c’est sur ces deux axes que se concentre une partie du vécu ; cela pour soulager notre cerveau. Commençons par l’évidence, un souvenir est un évènement relativement marquant. On a évidemment en tête des souvenirs sans importance, je me rappelle par exemple de ce professeur qui expliquait que le cerveau avait cette capacité à oublier et que très certainement cette discussion ne nous marquerait pas.
2021-10-28
5 min de lecture

Intrusion, obsession et botanique

Cette fois-ci j’aimerai parler de deux formes de pensées bien différentes. Elles utilisent des mécanismes très proches pour s’ancrer dans l’esprit mais provoquent des sensations diamétralement opposées. La première aurait plutôt tendance à générer de la peur ou du mal-être alors que la seconde serait plutôt source d’espoir ; un peu naïf certes, mais espoir tout de même.
2021-04-15
8 min de lecture

Le Rien

Il est facile de pointer du doigt les défauts, les coups de mous et autres vagues à l’âme. Il est cependant plus difficile de remarquer le rien, encore plus de le mettre en forme ou d’en parler. C’est pourtant ce que je vais essayer de faire, au milieu de ce rien se trouve tout de même des miettes de satisfaction et la silhouette de la déception. Sorte d’équilibre instable, un peu comme ces machines attrape-peluche : le jouet est dans la pince mais on sait que la moindre secousse suffira à perdre cette chance. À ces personnes qui m’accompagnent. Il y a d’ailleurs 2 façons d’interpréter cette image, la première serait de considérer que ce qui se tient au bout de la pince, c’est un peu de bonheur, un shot de sérotonine qui s’empressera de traverser notre cerveau après une réussite quelconque. On tient la manette et bien que le hasard joue pour beaucoup dans le résultat, on sait qu’avec un peu de persévérance la réussite est à portée de main. L’autre, c’est de considérer que le jouet, c’est soi. De cela découle quelques réflexions quant à ce que peut être la vie, une simple machine à sous dont les probabilités de réussite sont bien minces, sur laquelle l’individu n’exerce que peu de contrôle. On ne sait d’ailleurs pas trop ce qui nous attend une fois sortis d’ici. La vie, la mort ? Cela ne résout rien de notre quotidien. Quand les journées s’enchaînent, se ressemblent et commencent à former un segment continu d’inintérêt, devons-nous nous en satisfaire dans le mesure où la souffrance en est absente ? Forcément rien n’est tout blanc ni tout noir, alors au milieu de ce rien on trouve tout de même de petits échecs et de petites réussites. Un esprit sain vous dirait de capitaliser sur vos réussites pour construire votre lendemain avec.
2020-11-24
7 min de lecture

Le silence et la frustration

Dans la vie on a finalement du contrôle sur bien peu de choses. Parmi celles-ci, il y a les autres, leur disponibilité, leurs souhaits, leur compréhension. Peut-être est-ce lié à mon imagination, à mes propres désirs ou que sais-je, mais voilà que bien souvent je me retrouve à espérer pouvoir partager. Pas n’importe quoi cependant, pas du simple temps ni du divertissement ; des choses plus profondes. À cette personne que j’aime. Tout d’abord, il y a une ambiance. Une heure tardive, une fatigue légère et une ivresse plus mentale que physique. Ces moments où même lorsque l’on ferme les yeux, on sourit. Il n’y a pourtant nulle anticipation, pas de plaisir à vivre quelque chose de stimulant, pas de pulsion à assouvir ; juste un plaisir présent, doux et simple. Il y a quelque chose d’inexplicable à ce moment précis et il s’agit là d’une question pour plus tard, un “quand j’y repense, c’est vrai que c’était bien”. C’en est devenu si rare, ne pas avoir l’impression de perdre son temps, de perdre sa vie, de savoir que la vie nous a mené à ce moment précis et de se moquer du pourquoi ou du comment. Il ne s’agit pas non plus de vivre quelque chose à raconter, personne ne trépigne, il n’y a point de lumière scintillante et colorée. Ce n’est pas un parc d’attraction remplit d’enfant et de joie, juste une pièce pleine d’une obscurité chaleureuse. Parfois l’esprit s’égare, on goûte le silence, on remarque une respiration et on ressent surtout un plaisir mutuel à être là, maintenant, sans rien d’autre. Bien sûr, ce silence est interrompu par quelques discussions, rien qui ne puisse changer le monde mais elles nous poussent à se comprendre, à s’écouter, à s’apprécier. À l’issue, nous n’aurons pas de quoi mettre fin à la guerre ou aux famines ; peut-être que nul ne se rappellera des paroles qui ont été prononcées.
2020-10-17
4 min de lecture

L’Amour comme un dégoût

Cette fois-ci pas de drame, pas d’altercation mais un simple déclic ; un non-événement. De ceux qui se font de plus en plus rares, à mesure que la vie avance, me laissant parfois désœuvré et souvent absent. Comment expliquer ce sentiment de détachement quotidien et monotone ? Une voiture qui nous frôle au détour d’un trottoir, une remarque gênante au mauvais moment, une erreur honteuse ; mais nulle sensation. Pas un sursaut, pas un regard, pas une pensée, aussitôt oublié comme après un long rêve sûrement prenant. Et pourtant cette vie qui continue à s’écouler.
2020-08-29
5 min de lecture

L’épanouissement

Parfois, j’observe les gens. C’est rare, trop rare je pense ; mais voilà, il m’arrive de juste ne rien faire et essayer de comprendre. Je m’étonne. Mais que trouvent-ils de si préoccupant dans leur vie pour avoir quelque chose à faire là maintenant ? À cette personne qui veut vivre. Je comprends bien où ce questionnement trouve sa source, mon quotidien bien que remplit me semble futile, dénué de sens et d’intérêt. J’enchaîne des tâches dont certaines démotiveraient même les plus courageux et je vais au bout pour la simple et bonne raison que je m’en suis donné l’instruction. Je n’en tire pas de plaisir, pas vraiment de satisfaction et me voilà déjà à réfléchir à la tâche suivante, le tout entrecoupé de longues heures de procrastination. S’il y a bien une chose dont j’ai perdu la capacité c’est de réfléchir au lendemain. Des gens à voir ? Des courses à faire ? Des vacances à prendre ? Tout sera exécuté sur l’instant, pas de planification, seulement des coups de tête, comme pour me forcer. Alors peut-être que ce manque d’organisation contribue à entretenir ce vide étrange, cette absence de but. Il paraît que le cerveau tire beaucoup de plaisir dans l’anticipation. Mais je ne peux pas me mentir très longtemps. Ne pas avoir de but, ne pas avoir d’envie, toutes ces choses je sais qu’elles sont là parce que je ne suis pas heureux, sûrement dépressif. Cet état remonte à si longtemps, j’ai perdu le fil. Puis je me demande, qu’est-ce qui est venu en premier, l’œuf ou la poule ? Pour être heureux, est-ce que je dois me trouver un but ou est-ce que je dois être heureux pour me trouver un but ? Comment puis-je me satisfaire de cette vie pourtant parfaite qu’est la mienne ? Je sais ce que “j’aime”.
2020-06-08
4 min de lecture

Il est tard

Et comme souvent quand il est tard, j’ai envie de mourir. C’est étrange. Terriblement étrange. Voilà des heures que je me tourne et me retourne, espérant qu’une position m’apporte plus facilement le sommeil, comme si j’allais le trouver comme par magie sous mon oreiller. Alors on s’occupe, on prend son téléphone et on se remplit la tête. De lumière déjà et puis surtout d’idées, pour oublier celles qui se sont déjà installées. Je souffre, je le réalise, qu’est-ce que je peux faire alors ?
2020-04-10
5 min de lecture

Le Monstre de l’Anxiété

Reflet du quotidien. Quand on va mieux et qu’on y repense, c’est comme de s’observer au travers de la surface de l’eau sur laquelle s’abattrait une tempête. Cette impression que de l’autre côté de ce miroir se trouverait la sérénité, le bonheur. Protégé de la souffrance mentale par cette masse d’eau. Dans les abysses, le calme est presque absolu. Réalité difforme. Les émotions culminent, tout devient monstrueux, en commençant par soi. Le Monstre est né. Est-il seulement possible de justifier ce qui nous apparaît alors comme un simple « coup de sang » ? Une émotion peut-elle être excusée ? Ce Monstre, quand il sommeille, c’est tout d’abord beaucoup de questions. Elles sont là comme pour rappeler un mauvais présage : Il se nourrit du manque d’estime personnelle. Cette peur permanente de ne pas réussir à trouver valeur aux yeux des autres, de devoir justifier ce qu’on est, de douter des autres. Je pense donc je souffre. Monde à l’envers. Il s’y cache, derrière ce reflet. Il y fait miroiter un lendemain meilleur, jusqu’à l’obsession : si ce qui me contrarie disparaît maintenant, tout ira mieux. La goutte d’eau fait l’effet d’une cascade, le Monstre se rassasie. Le mal se mue en égoïsme, tout ce qui peut aider à le résorber est justifié, l’empathie n’est plus qu’un mot. L’amour, un bouclier et sa réciprocité, une arme. Catastrophe émotionnelle. Le Monstre ne s’arrête pas là ; s’Il trouve dans l’anxiété un hôte parfait, ses victimes n’en restent pas moins nombreuses et l’amour est son vecteur. Ce sentiment suffit-il à justifier le tsunami qui s’abat sur nos proches ? Qu’importe, il est trop tard, Il se répand. Pour celui qui se montrerait trop inattentif, il vient un moment où il n’est plus possible de se convaincre que tout va bien. Le Monstre est là .
2020-02-04
3 min de lecture

Summer Depression

Je ne suis ni critique de musique, ni fin psychologue. Je ne ressens pas le besoin d’analyser les mélodies ou les paroles pour les lier à mes ressentis ou à mes goûts. C’est pourquoi je me contente de partager ces musiques sans plus de mise en valeur. Cependant, je pense qu’elles peuvent accompagner mes réflexions, après tout c’est la source principale de mes élans créatifs, c’est ce qui communique le mieux avec ma sensibilité. Cette fois-ci, il sera bien question de dépression. Je pourrai m’attarder sur les phénomènes psychologiques, détailler les symptômes, les degrés de manifestation, sourcer mes propos mais je n’ai actuellement pas envie de mener ce travail de fond. Je ne sais même pas ce qui me concerne ou non par rapport à toutes ces études qui ont pu être menées. Il n’y aura pas non plus de message positif, pas de « ça finit par s’arranger », juste ma réalité. Pour le moment je vais me contenter de l’évidence et je vais parler de moi. Ça a tout d’abord été une violence profonde. La volonté de mourir, celle de me faire du mal. Certainement celle d’en faire à mes proches, une détresse. Toutes ces émotions plongées dans un miasme nauséabond. Tout devient si incontrôlable, le quotidien, les sensations, les rêves, les pensées, la vie. Comme de se noyer dans une marée noire. C’était juste le début. Peut-être le point culminant d’un grand huit, celui qui nous prépare au premier plongeon, le plus grand, qui annonce une série de turbulences. Est-ce qu’il s’arrête ? Est-ce qu’on peut descendre ? Est-ce qu’il finira par dérailler ? Ce grand huit là, il est plongé dans le noir et on ne le réalise qu’une fois en haut. J’adore les parcs d’attraction. Est-ce que cette première descente est passée ? Je n’en sais rien, ce que je sais c’est que ça avance et que je ne contrôle finalement pas grand chose.
2020-01-28
5 min de lecture

L’Inspiration

Il est parfois si frustrant de sentir les idées défiler rapidement sans parvenir à les exprimer. D’étranges moments terriblement plaisants où la passion et la motivation s’entrechoquent pour finalement se faire rattraper par un sentiment d’échec préalable : le résultat sera décevant. Alors j’essaie de m’inspirer. Je repense à ces choses que j’ai vu, entendu ou senti et j’essaie de les reproduire. Si cette personne que je respecte et qui m’impressionne apparaît si rayonnante, je parviendrai peut-être au même résultat en l’imitant. Cela rend généralement l’échec plus grand encore, je parviens tout juste à singer un petit détail. Un bel échec, un de plus. Pour renforcer le cheminement de l’inspiration, je dois accepter de passer par cette étape de création bancale, du moins je me dois d’essayer. Je dois me décevoir, encore et encore. L’inspiration, la passion, la motivation, ce sont des choses incontrôlables que j’ai déjà rencontrées. La plupart du temps, elles sont comme des satellites : elles tournoient et se croisent rarement. La seule chose que je puisse développer et qui semble manquer à tout ça, c’est l’expérience. Apprenti chef d’orchestre, il faudra faire preuve de patience, d’écoute ou d’acharnement pour parvenir à œuvrer pour la création. Je réalise aussi à quel point ces phénomènes sont proches de mes émotions. Quand je sens les choses déborder, je m’accroche désespérément à la source de cette tristesse, de cette joie, de cette épiphanie. J’ai envie de parler, de partager, d’hurler. J’aimerai réussir à l’entretenir, je la vois s’effacer au rythme de mes pensées, quelle frustration, rattrapée par cette raison qui m’est si caractéristique. J’arrive parfois à invoquer à nouveau cette sensation, je repense à la douleur. Car oui inutile de mentir, si je tente de nuancer mes pensées en parlant de joie, j’ai pleinement conscience du poids de la négativité dans mes réflexions.
2020-01-19
3 min de lecture

La Sensibilité

C’est encore un mot étrange dans mon esprit. J’ai l’impression de l’avoir découvert hier. En fait il était là, dans ma tête, et je l’ignorais avec assiduité. La sensibilité, elle était là quand très jeune déjà je pleurais devant des films ou des dessins animés. Elle était là quand je pleurais la nuit dans mon lit pour la simple raison que je me sentais misérable. Elle était là quand je me cachais pour lire des œuvres sentimentales. Elle était là quand je cherchais à comprendre le sens de l’amour. Elle était toujours là. Quelle pudeur. Si j’ai l’impression de la découvrir aujourd’hui, c’est parce que j’y suis d’une certaine façon contraint. Je ne pense pas pouvoir continuer à me mouvoir au quotidien sans comprendre plus en profondeur ces sensations nouvelles. J’ai besoin de mettre des mots, j’ai besoin de structurer, j’ai besoin d’imager et surtout j’ai besoin de sentir. Pour l’occasion, petite anecdote, j’aimerai ne pas oublier. C’était il y a un instant. C’était intense, comme une explosion d’émotions et de sensations. Une simple chanson, partagée par la bonne personne, au bon moment, de la bonne façon. J’ai eu l’impression de transcender bien des choses, les larmes ont spontanément coulées, je me suis senti fort, terriblement heureux. Quelle étrange épisode. Aussi fugace qu’intense. C’est autour de cette vive sensation que j’aimerai pouvoir développer dans un premier temps. Comment l’analyser au mieux ? À ce moment précis, je me sentais morose, comme bien souvent. L’élément déclencheur était parfaitement inattendu. Surtout, je pense que c’est l’essentiel, cet élément correspondait parfaitement à ma sensibilité. Comme une pièce de substrat qui serait tombée nez à nez avec son enzyme. Peut-être qu’à ce moment précis, mon cerveau s’est mis à produire bien plus de sérotonine qu’il n’en avait l’habitude. D’où cette perte de contrôle, ces larmes, cet esprit qui s’est rapidement égaré, en quête de réponses.
2020-01-13
3 min de lecture

Assumer

Ce blog comme une nouvelle tentative. Une volonté créative mêlée à une nouvelle recherche de soi. En créant cette nouvelle page, je repense à mes élucubrations sur les réseaux sociaux, je repense à mes vaines tentatives de création de contenus numériques, je repense à toute ces choses que j’ai parfois présentées à ma famille et à mes amis, poussé par ce petit élan de fierté. Toujours si rapidement abandonné et balayé par le vent. Est-ce qu’un jour je parviendrai à me passionner pour quelque chose ?
2020-01-08
3 min de lecture