Le Monstre de l’Anxiété
Reflet du quotidien. Quand on va mieux et qu’on y repense, c’est comme de s’observer au travers de la surface de l’eau sur laquelle s’abattrait une tempête. Cette impression que de l’autre côté de ce miroir se trouverait la sérénité, le bonheur. Protégé de la souffrance mentale par cette masse d’eau. Dans les abysses, le calme est presque absolu. Réalité difforme. Les émotions culminent, tout devient monstrueux, en commençant par soi. Le Monstre est né. Est-il seulement possible de justifier ce qui nous apparaît alors comme un simple « coup de sang » ? Une émotion peut-elle être excusée ? Ce Monstre, quand il sommeille, c’est tout d’abord beaucoup de questions. Elles sont là comme pour rappeler un mauvais présage : Il se nourrit du manque d’estime personnelle. Cette peur permanente de ne pas réussir à trouver valeur aux yeux des autres, de devoir justifier ce qu’on est, de douter des autres. Je pense donc je souffre. Monde à l’envers. Il s’y cache, derrière ce reflet. Il y fait miroiter un lendemain meilleur, jusqu’à l’obsession : si ce qui me contrarie disparaît maintenant, tout ira mieux. La goutte d’eau fait l’effet d’une cascade, le Monstre se rassasie. Le mal se mue en égoïsme, tout ce qui peut aider à le résorber est justifié, l’empathie n’est plus qu’un mot. L’amour, un bouclier et sa réciprocité, une arme. Catastrophe émotionnelle. Le Monstre ne s’arrête pas là ; s’Il trouve dans l’anxiété un hôte parfait, ses victimes n’en restent pas moins nombreuses et l’amour est son vecteur. Ce sentiment suffit-il à justifier le tsunami qui s’abat sur nos proches ? Qu’importe, il est trop tard, Il se répand. Pour celui qui se montrerait trop inattentif, il vient un moment où il n’est plus possible de se convaincre que tout va bien. Le Monstre est là .
2020-02-04
3 min de lecture
Summer Depression
Je ne suis ni critique de musique, ni fin psychologue. Je ne ressens pas le besoin d’analyser les mélodies ou les paroles pour les lier à mes ressentis ou à mes goûts. C’est pourquoi je me contente de partager ces musiques sans plus de mise en valeur. Cependant, je pense qu’elles peuvent accompagner mes réflexions, après tout c’est la source principale de mes élans créatifs, c’est ce qui communique le mieux avec ma sensibilité. Cette fois-ci, il sera bien question de dépression. Je pourrai m’attarder sur les phénomènes psychologiques, détailler les symptômes, les degrés de manifestation, sourcer mes propos mais je n’ai actuellement pas envie de mener ce travail de fond. Je ne sais même pas ce qui me concerne ou non par rapport à toutes ces études qui ont pu être menées. Il n’y aura pas non plus de message positif, pas de « ça finit par s’arranger », juste ma réalité. Pour le moment je vais me contenter de l’évidence et je vais parler de moi. Ça a tout d’abord été une violence profonde. La volonté de mourir, celle de me faire du mal. Certainement celle d’en faire à mes proches, une détresse. Toutes ces émotions plongées dans un miasme nauséabond. Tout devient si incontrôlable, le quotidien, les sensations, les rêves, les pensées, la vie. Comme de se noyer dans une marée noire. C’était juste le début. Peut-être le point culminant d’un grand huit, celui qui nous prépare au premier plongeon, le plus grand, qui annonce une série de turbulences. Est-ce qu’il s’arrête ? Est-ce qu’on peut descendre ? Est-ce qu’il finira par dérailler ? Ce grand huit là, il est plongé dans le noir et on ne le réalise qu’une fois en haut. J’adore les parcs d’attraction. Est-ce que cette première descente est passée ? Je n’en sais rien, ce que je sais c’est que ça avance et que je ne contrôle finalement pas grand chose.
2020-01-28
5 min de lecture
L’Inspiration
Il est parfois si frustrant de sentir les idées défiler rapidement sans parvenir à les exprimer. D’étranges moments terriblement plaisants où la passion et la motivation s’entrechoquent pour finalement se faire rattraper par un sentiment d’échec préalable : le résultat sera décevant. Alors j’essaie de m’inspirer. Je repense à ces choses que j’ai vu, entendu ou senti et j’essaie de les reproduire. Si cette personne que je respecte et qui m’impressionne apparaît si rayonnante, je parviendrai peut-être au même résultat en l’imitant. Cela rend généralement l’échec plus grand encore, je parviens tout juste à singer un petit détail. Un bel échec, un de plus. Pour renforcer le cheminement de l’inspiration, je dois accepter de passer par cette étape de création bancale, du moins je me dois d’essayer. Je dois me décevoir, encore et encore. L’inspiration, la passion, la motivation, ce sont des choses incontrôlables que j’ai déjà rencontrées. La plupart du temps, elles sont comme des satellites : elles tournoient et se croisent rarement. La seule chose que je puisse développer et qui semble manquer à tout ça, c’est l’expérience. Apprenti chef d’orchestre, il faudra faire preuve de patience, d’écoute ou d’acharnement pour parvenir à œuvrer pour la création. Je réalise aussi à quel point ces phénomènes sont proches de mes émotions. Quand je sens les choses déborder, je m’accroche désespérément à la source de cette tristesse, de cette joie, de cette épiphanie. J’ai envie de parler, de partager, d’hurler. J’aimerai réussir à l’entretenir, je la vois s’effacer au rythme de mes pensées, quelle frustration, rattrapée par cette raison qui m’est si caractéristique. J’arrive parfois à invoquer à nouveau cette sensation, je repense à la douleur. Car oui inutile de mentir, si je tente de nuancer mes pensées en parlant de joie, j’ai pleinement conscience du poids de la négativité dans mes réflexions.
2020-01-19
3 min de lecture
La Sensibilité
C’est encore un mot étrange dans mon esprit. J’ai l’impression de l’avoir découvert hier. En fait il était là, dans ma tête, et je l’ignorais avec assiduité. La sensibilité, elle était là quand très jeune déjà je pleurais devant des films ou des dessins animés. Elle était là quand je pleurais la nuit dans mon lit pour la simple raison que je me sentais misérable. Elle était là quand je me cachais pour lire des œuvres sentimentales. Elle était là quand je cherchais à comprendre le sens de l’amour. Elle était toujours là. Quelle pudeur. Si j’ai l’impression de la découvrir aujourd’hui, c’est parce que j’y suis d’une certaine façon contraint. Je ne pense pas pouvoir continuer à me mouvoir au quotidien sans comprendre plus en profondeur ces sensations nouvelles. J’ai besoin de mettre des mots, j’ai besoin de structurer, j’ai besoin d’imager et surtout j’ai besoin de sentir. Pour l’occasion, petite anecdote, j’aimerai ne pas oublier. C’était il y a un instant. C’était intense, comme une explosion d’émotions et de sensations. Une simple chanson, partagée par la bonne personne, au bon moment, de la bonne façon. J’ai eu l’impression de transcender bien des choses, les larmes ont spontanément coulées, je me suis senti fort, terriblement heureux. Quelle étrange épisode. Aussi fugace qu’intense. C’est autour de cette vive sensation que j’aimerai pouvoir développer dans un premier temps. Comment l’analyser au mieux ? À ce moment précis, je me sentais morose, comme bien souvent. L’élément déclencheur était parfaitement inattendu. Surtout, je pense que c’est l’essentiel, cet élément correspondait parfaitement à ma sensibilité. Comme une pièce de substrat qui serait tombée nez à nez avec son enzyme. Peut-être qu’à ce moment précis, mon cerveau s’est mis à produire bien plus de sérotonine qu’il n’en avait l’habitude. D’où cette perte de contrôle, ces larmes, cet esprit qui s’est rapidement égaré, en quête de réponses.
2020-01-13
3 min de lecture
Assumer
Ce blog comme une nouvelle tentative. Une volonté créative mêlée à une nouvelle recherche de soi. En créant cette nouvelle page, je repense à mes élucubrations sur les réseaux sociaux, je repense à mes vaines tentatives de création de contenus numériques, je repense à toute ces choses que j’ai parfois présentées à ma famille et à mes amis, poussé par ce petit élan de fierté. Toujours si rapidement abandonné et balayé par le vent. Est-ce qu’un jour je parviendrai à me passionner pour quelque chose ?
2020-01-08
3 min de lecture